Page:Variétés Tome X.djvu/259

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——--De nos cruelles destinées

Jules vient d’arrêter le pitoyable cours.

« Cependant il est temps que je finisse, de peur de t’ennuyer, et que je te laisse en repos pour ce soir. S’il te prend fantaisie d’en sçavoir davantage, tu n’as qu’à t’informer à d’autres pièces à qui il sera arrivé des choses d’une nature différente. »

Notre dialogue finit ainsi, et le louis n’eut pas plutôt cessé de parler, que je pris la resolution d’avoir, quelques jours après, une pareille conference avec les autres : à quoi je n’aurois pas manqué, si toute cette bonne compagnie ne se fût bientôt separée, et si je n’eûsse vû, avec un deplaisir tout à fait sensible, qu’il m’étoit impossible de faire de longues conversations, et retenir long-temps mon argent avec moi.

Reponse de Mademoiselle de Scudery.

Vous sçavez bien, Monsieur, que je suis accoutumée d’entendre parler des lapins, des fauvettes et des abricots14 ; mais après tout je n’ai pas laissé d’être surprise de


14. Allusion à des fables, allégories et autres pièces faites sur ce sujet par Mlle de Scudéry ou à elle adressées. Dans le Recueil de vers choisis, 1701, in-8º, p. 123, on trouve, sous son nom, des stances avec ce titre : La Fauvette à Sapho, en arrivant à son petit bois, suivant sa coutume, le 15 avril.