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voir faire un seul mouvement ; la mastication devient encore plus difficile, les animaux ne mangent plus, ils maigrissent, tombent bientôt dans le marasme et la mort ne tarde pas à survenir.

Voilà en peu de mots quels sont les principaux symptômes qui se présentent dans l’immobilité, comme on le voit, le diagnostic de cette affection est assez facile, et il n’est pas possible de pouvoir la confondre avec aucune autre affectant l’encéphale. Mais l’immobilité ne se présente pas toujours avec tous les caractères que nous avons signalés ; on peut même dire que c’est là l’exception, et elle prend des formes diverses dont nous allons maintenant décrire les principales.

Variétés de formes de l’immobilité. — Dans l’une des formes les plus fréquentes de l’immobilité, l’automatisme de l’animal est peu prononcé ; il possède encore une certaine dose de volonté et de sensibilité, ce qui pourrait faire croire que l’animal n’est pas immobile, car, en effet, lorsqu’on lui fait prendre des attitudes vicieuses, il ne les conserve pas et revient à sa position naturelle avec une certaine rapidité. Cependant, il existe toujours quelques signes qui peuvent attirer l’attention du vétérinaire. Ainsi, l’état d’hébétude si caractéristique de l’immobilité est constant dans cette variété. Alors il suffit de ne pas faire un examen trop superficiel de l’animal, et il est assez facile d’arriver au diagnostic de cette affection. Pour cela il faut soumettre l’animal à