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alors très étroite, conformation qui amène un angle facial très petit et par conséquent un front fuyant. Il est du reste parfaitement démontré en médecine humaine, que dans les cas d’idiotie, où on ne trouve pas des lésions à l’autopsie, elles proviennent d’un défaut de développement de l’encéphale. Ne pourrait-il pas en être de même en médecine vétérinaire ? C’est une étude qui n’a pas encore été faite, à moins que nous ne sachions, et qui, faite dans toutes les conditions désirables, pourrait avoir son importance. Pour cela, il y aurait d’abord à rechercher : 1° si l’étroitesse de la cavité crânienne existe, étroitesse qui se caractérise, comme dans l’espèce humaine, par un développement outre mesure de la partie faciale de la tête et un chanfrein long et busqué ; 2° quand les chevaux présentent cette conformation, il y aurait à rechercher sur un grand nombre d’observations, si le poids du cerveau, comparé à celui du corps tout entier, ne serait pas sensiblement au-dessous de la moyenne normale ; mais il faudrait tenir compte aussi de la quantité de substance nerveuse propre contenue dans un cerveau, et ne pas la confondre avec le tissu conjonctif qui entre dans sa composition, ce qui n’est pas une chose bien facile. Du reste, quand on n’a rien trouvé à l’examen microscopique, on s’est toujours borné à une dissection ordinaire, sans recourir aux moyens plus approfondis d’investigation dont la science dispose aujourd’hui. Qui nous dit que par l’examen microscopique ou ne trouvera pas des lésions suffisantes pour nous expliquer les symptômes pro-