Page:Verhaeren - Les Ailes rouges de la guerre, 1916.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PREMIERS AÉROPLANES


Les roses de l’été — couleur, parfum et miel —
Peuplent l’air diaphane ;
Mais la guerre parsème effrayamment le ciel
De grands aéroplanes.

Ils s’envolent si haut qu’on ne les entend pas
Vrombir dans la lumière
Et que l’ombre qu’ils allongent de haut en bas
S’arrête avant la terre.