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LES MEULES


 
Comme des tentes pour les blés
Les grandes meules fraternelles
Se rassemblent l’hiver sur les champs isolés
Et l’autan noir rôde autour d’elles.

Les habiles piqueurs du bourg
Les ont, sous la rude pesée
De leurs fermes genoux et de leurs coudes lourds,
Dûment, sur le sol dur, tassées.