Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/59

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Et ta hache frappait plus fort
Et répandait comme en cadence
Là mort ;
Le vent te balançait par-dessus les dangers
Et je craignais pour toi, pourtant j’aimais l’audace
De tes gestes puissants dans le vent et l’espace !
Et quand, le soir, tu descendais prompt et léger,
Tu te cueillais au pied des troncs, parmi les souches,
Une fleur d’or
Pour en orner ta bouche.


PIERRE

J’étais bien jeune alors.


MARIANNE

Tu l’es toujours quand tu veux l’être,