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MARIANNE

C’est que mes pieds et mes genoux avaient à craindre
Les morsures d’un chien dont l’aboi me frôlait.


PIERRE

Alors pourquoi, quand je m’en fus au bois retrait,
Ai-je trouvé, comme au hasard, près des fontaines,
Dans le gazon meurtri cette boucle châtaine
Qui certe appartenait à tes cheveux défaits ?


MARIANNE

C’est que je peigne au bord de l’eau ma chevelure
Depuis que mon miroir en tes mains s’est brisé.