Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Exaspérées,
Jusqu’au moment, où l’aube emplit le port
Et que la mort ardente aux renouveaux
Balaie et repousse vers les havres
Ce qui reste, sur le carreau,
De débauche tuée et de cadavres.

C’est l’étal flasque et monstrueux de la luxure,
Où le crime plante ses couteaux clairs,
Où la folie, à coups d’éclairs,
Fêle les fronts de meurtrissures,
C’est l’étal flasque et monstrueux,
Dressé, depuis toujours, sur les frontières
Tributaires de la cité et de la mer.