Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/193

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Le vide en est grandi sous le transept béant ;
De pâles voix d’enfants
À l’infini crient l’agonie,
Par à travers ces ironies.
Tandis que les hautes murailles
Montent, comme des linceuls blancs,
Autour du bloc formidable et branlant
De ces coupables funérailles.

Drapée en noir et familière,
La Mort s’en va le long des rues
Longues et linéaires.

Drapée en noir, comme le soir,
La vieille Mort agressive et bourrue
S’en va par les quartiers
Des boutiques et des métiers,
En carrosse qui se rehausse
De gros lambris exorbitants,
Couleur d’usure et d’ancien temps.

Drapée en noir, la Mort