Page:Verhaeren - Les Villes tentaculaires, 1920.djvu/201

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C’est la maison de la science au loin dardée,
Obstinément, par à travers les faits jusqu’aux idées.

Avec des yeux
Méticuleux ou monstrueux,
On y surprend les croissances ou les désastres
S’échelonner, depuis l’atome jusqu’à l’astre.
La vie y est fouillée, immense et solidaire,
En sa surface ou ses replis miraculeux,
Comme la mer et ses gouffres houleux,
Par le soleil et ses mains d’or myriadaires.

Chacun travaille, avec avidité,
Méthodiquement lent, dans un effort d’ensemble ;
Chacun dénoue un nœud, en la complexité
Des problèmes qu’on y rassemble ;
Et tous scrutent et regardent et prouvent,
Tous ont raison — mais c’est un seul qui trouve !

Ah celui-là, dites ! de quels lointains de fête ;
Il vient, plein de clarté et plein de jour,
Dites ! avec quelle flamme au cœur et quel amour