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poèmes, iiie série

CELUI DU RIEN


 
Je suis celui des pourritures grandioses
Qui s’en revient du pays mou des morts ;
Celui des Ouests noirs du sort
Qui te montre, là-bas, comme une apothéose,
Son île immense, où des guirlandes
De détritus et de viandes
Se suspendent,
Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs,
S’ouvrent les yeux en disques d’or de crapauds noirs.

Terrains tuméfiés et cavernes nocturnes.
Oh ! mes grottes bâillant l’ennui, par les crevasses
Des fondrières et des morasses !