Page:Verhaeren - Poèmes légendaires de Flandre et de Brabant, 1916.djvu/109

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« C’était elle la plus belle

— Fleurs nouvelles, fleurs mortelles —
Que l’on choisit, au temps
Où le vieux roi passa par Saint-Amand,
En cortège superbe et superbe tenue,
Pour lui lire le compliment
Et souhaiter, adroitement,

À sa suite, la bienvenue. »


« — Fleurs nouvelles, fleurs mortelles —

C’était elle la plus belle
Qui fut élue, avec la reine,
Comme marraine,
Le jour qu’on baptisa, comme des mioches,

Les cloches. »


« — Fleurs nouvelles, fleurs mortelles, —

S’en souvient-il encore ?
Il était jeune et des dragonnes d’or
Se balançaient alors
Au pommeau clair de son épée ;
Les galopées

De son cheval, le front fleuri