Page:Verhaeren - Poèmes légendaires de Flandre et de Brabant, 1916.djvu/155

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Du bon prince venu d’Afrique.


Ses yeux de jais semblent partir,

Son regard d’une ombre se couvre,
Mais de la bouche qui s’entrouvre

Le valet rouge entend sortir :


« À quoi bon vivre, ami ; la porte

Et pour ton poing et pour le mien
Est close — et rien ne sert à rien,

Puisque Kato, notre âme, est morte.


Tu m’as distrait par ton soufflet

D’une posthume ardeur galante
Et d’une pose nonchalante…

Merci — Ton coup mortel me plaît ! »


Il est parti, le Valet rouge,

Tout à coup noir comme la nuit,
Avec un deuil si clos en lui,

Que sa face depuis ne bouge.


On ne sait plus quel gars il fut,