Page:Verhaeren - Poèmes légendaires de Flandre et de Brabant, 1916.djvu/226

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Le tumulte reparaîtra, fit l’horloger,

Qui exaltait ou qui domptait
Déjà, très sûrement, quoiqu’au jugé,
Avec des filtres et des baumes,
Le cœur
Tour à tour calme ou ravageur

Des gnomides et de son gnome.


Le lendemain naquit un branle-bas

Si fort et l’heure fit de tels faux pas
Que ceux de Hamme et de Termonde

Crurent que tapageait le dernier jour du monde.


L’horloger triomphait.

Il apparut, le nez puissant et satisfait,
Et de grosses sommes furent versées

En ses poches largement évasées.


Il parcourut depuis

Pendant les jours, pendant les nuits,
Les champs, les bourgs, les villes,
Réglant partout les cœurs serviles

Des horloges et les tics-tacs et les marteaux