Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/10

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avec une grande admiration la phrase suivante extraite des Mémoires de Malouet :

« Le parti populaire (en 1789) eut l’art ou la sagesse dans le commencement, de se présenter en masse. Il réduisit la question au plus simple terme : Nous voulons la liberté ! Et à cette parole qui fut bientôt consacrée, des millions de voix répondirent dans les clubs, dans les carrefours : Nous la voulons ! Voilà toute la force, toute la magie de la Révolution. Il n’y a pas eu d’autre conjuration. »

L’Électeur ajoute :

« Réduire la question au plus simple terme, c’est encore aujourd’hui la seule tactique raisonnable, et c’est, comme en 89, la revendication de la liberté qui doit être l’unique mot d’ordre de tous ceux qui veulent arracher la France à l’arbitraire. »

« Non, non, ce simple terme ne suffit pas. Il faut encore, et avant tout, bien s’entendre sur la signification à donner à ce mot de liberté. C’est comme cela, avec les programmes mal définis, avec les malentendus entretenus à dessein, que l’on en arrive aux révolutions avortées.

« À quoi donc finalement a abouti la révolution de 1789 ? Au renversement du trône de Louis XVI, oui. Mais ensuite ? À la folie furieuse de la Terreur,