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ii
préface.

Depuis que la politique mène le monde, elle l’a fait passer par bien des épreuves, par bien des péripéties, par bien des surprises ; mais jamais rien de pareil ne s’est vu.

Ce n’est pas une situation, c’est le gâchis.

C’est pire que le gâchis, c’est la décomposition.

L’esprit public, qui avait déjà si peu de ressort depuis vingt ans, achève de se démoraliser à ce spectacle. Ceux qui croyaient à la force du gouvernement, ceux qui croyaient à la sincérité de l’opposition, ceux qui avaient foi dans l’autorité, ceux qui avaient foi dans la liberté, ne savent plus que penser.

L’Union libérale pouvait être un programme : ce n’était qu’un mot, le mot d’ordre d’une coalition d’ambitions sans principes aucuns.

Il n’y a plus d’illusions à se faire aujourd’hui.

Le parti libéral est parvenu au pouvoir,