« Le docteur Fergusson ! s’écria le lieutenant.
— Lui-même, répondit tranquillement le docteur, et ses deux amis. »
Les Français emportèrent les voyageurs au delà du fleuve, tandis que le ballon à demi dégonflé, entraîné par un courant rapide, s’en alla comme une bulle immense s’engloutir avec les eaux du Sénégal dans les cataractes de Gouina.
« Pauvre Victoria ! » fit Joe.
Le docteur ne put retenir une larme ; il ouvrit ses bras, et ses deux amis s’y précipitèrent sous l’empire d’une grande émotion.
CHAPITRE XLIV
L’expédition qui se trouvait sur le bord du fleuve avait été envoyée par le gouverneur du Sénégal ; elle se composait de deux officiers, MM. Dufraisse, lieutenant d’infanterie de marine, et Rodamel, enseigne de vaisseau ; d’un sergent et de sept soldats. Depuis deux jours, ils s’occupaient de reconnaître la situation la plus favorable pour l’établissement d’un poste à Gouina, lorsqu’ils furent témoins de l’arrivée du docteur Fergusson.