Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 1.djvu/186

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un padrao ou padron, c’est-à-dire une colonne commémorative qu’on a depuis retrouvée. À son retour, il visita le roi de Congo dans sa capitale et ramena à Lisbonne un ambassadeur nommé Caçuta, avec une suite nombreuse d’Africains, qui tous venaient s’y faire baptiser et instruire des dogmes de la foi qu’ils devaient propager à leur retour au Congo.

Peu de temps après le retour de Diogo Cam, au mois d’août 1487, trois caravelles sortirent du Tage, sous le commandement supérieur d’un chevalier de la maison du roi, nommé Bartholomeu Dias, vétéran des mers de Guinée. Il avait sous ses ordres un marin expérimenté, Joam Infante, et son propre frère, Pedro Dias, capitaine du plus petit des trois bâtiments, qui était chargé des vivres.

Nous ne possédons aucun détail sur la première partie de cette mémorable expédition. Nous savons seulement, d’après Joao de Barros, auquel il faut sans cesse recourir pour tout ce qui a trait aux navigations des Portugais, qu’au delà du Congo, il suivit la côte jusqu’au 29° parallèle, et atterrit à un mouillage qu’il nomma das Voltas, à cause des bordées qu’il lui fallut courir pour l’atteindre, et où il la laissa plus petite de ses caravelles sous la garde de neuf matelots. Après avoir été cinq jours durant retenu dans ce havre par le mauvais temps, Dias prit le large et piqua au sud ; mais il se vit ballotté pendant treize jours par la tempête.

Plus il s’enfonçait dans le sud, plus la température s’abaissait et devenait relativement rigoureuse. Enfin, la