Page:Verne - L’Archipel en feu, 1884.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

135
l’inattendu.

elle le faire par un refus de jamais le revoir !… Nulle réponse.

Il est probable que sa lettre ne parvint pas à la jeune fille. Henry d’Albaret, du moins, dut le croire. Il connaissait assez son caractère pour être sûr qu’elle lui aurait répondu.

Alors, le jeune officier, désespéré, chercha à voir Xaris. Il ne quitta plus la Strada Reale. Il rôda pendant des heures entières autour de la maison de banque. Ce fut inutile. Xaris, obéissant peut-être aux ordres du banquier, peut-être à la prière d’Hadjine, ne sortait plus.

Ainsi se passèrent en vaines démarches les journées du 24 et du 25 octobre. Au milieu d’angoisses inexprimables, Henry d’Albaret croyait avoir atteint l’extrême limite de la souffrance !

Il se trompait.

En effet, dans la journée du 26, une nouvelle se répandit, qui allait le frapper d’un coup plus terrible encore.

Non seulement son mariage avec Hadjine Elizondo était rompu — rupture qui était maintenant connue de toute la ville — mais Hadjine Elizundo allait se marier avec un autre ! Henry d’Albaret fut anéanti en apprenant cette nouvelle. Un autre que lui serait le mari d’Hadjine !