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signaux sans réponse.

Naxos, dont on visita tous les ports, la Karysta n’avait point fait relâche. Au milieu des îlots et des écueils qui entourent cette île, on ne fut pas plus heureux. D’ailleurs, absence complète de forbans, et cela dans des parages qu’ils fréquentaient volontiers.

Pourtant, le commerce est considérable entre ces riches Cyclades, et les chances de pillage auraient dû tout particulièrement les y attirer.

Il en fut de même à Paros, qu’un simple canal, large de sept milles, sépare de Naxos. Ni les ports de Parkia, de Naussa, de Sainte-Marie, d’Agoula, de Dico, n’avaient reçu la visite de Nicolas Starkos. Sans doute, ainsi que l’avait dit le consul de Syra, la sacolève avait dû se diriger vers un des points du littoral de la Crète.

La Syphanta, le 9 août, mouillait dans le port de Milo. Cette île, que les commotions volcaniques ont faite pauvre, de riche qu’elle fut jusqu’au milieu du dix-huitième siècle, est maintenant empoisonnée par les vapeurs malignes du sol, et sa population tend de plus en plus à s’amoindrir.

Là, les recherches furent également vaines. Non seulement la Karysta n’y avait point paru, mais on ne trouva même pas à donner la chasse à un seul de ces pirates, qui écumaient habituellement la mer des Cyclades. C’était à se demander, vraiment, si l’arrivée