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l’archipel en feu.

XV

dénouement.

Le combat entre la flottille et la corvette avait duré plus de deux heures et demie. Du côté des assaillants, il fallait compter au moins cent cinquante hommes tués ou blessés, et presque autant de l’équipage de la Syphanta, sur deux cent cinquante. Ces chiffres disent avec quel acharnement on s’était battu de part et d’autre. Mais le nombre avait fini par l’emporter sur le courage. La victoire n’avait pas été au bon droit. Henry d’Albaret, ses officiers, ses matelots, ses passagers, étaient maintenant aux mains de l’impitoyable Sacratif.

Sacratif ou Starkos, c’était bien le même homme, en effet. Jusqu’alors, personne n’avait su que, sous ce nom, se cachait un Grec, un enfant du Magne,