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ENTRE CIEL ET TERRE.

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ronde se remit en marche. Le bruit de ses pas décrut, s’éteignit.

Le moment d’agir était arrivé.

Aussitôt, Serge Ladko sauta à bas de sa couchette, dont il disposa le matelas de manière à simuler suffisamment, dans la pénombre de la cellule, la présence d’un homme endormi. Cela fait, il se munit de sa corde, puis, s’étant glissé de nouveau de l’autre côté de la grille, il s’enleva comme la première fois et se mit à cheval sur l’arête supérieure de la hotte.

Les bandeaux qui décoraient le bâtiment étant situés à la hauteur de chaque plancher, Serge Ladko dominait ainsi de près de quatre mètres celui de ces ornements sur lequel il s’agissait de prendre pied. Il avait prévu cette difficulté. Embrassant l’un des barreaux de la grille avec la corde dont il garda en main les deux extrémités, il se laissa glisser sans trop de peine jusqu’à la saillie extérieure.

Le dos appliqué à la muraille, cramponné de la main gauche à la corde qui le supportait, le fugitif se reposa un instant. Comment garder l’équilibre sur cette surface étroite ? À peine aurait-il lâché son soutien, qu’il irait s’abîmer sur le sol du chemin de ronde.

Prudemment, s’astreignant à des mouvements d’une extrême lenteur, il réussit à saisir la corde de la main droite, et, de la gauche, il inspecta la paroi de la hotte. Celle-ci ne s’appliquait pas toute seule