Page:Verne - Une ville flottante, 1872.djvu/128

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Et quand je fus assis devant ma table, si je n’avais pas eu ces notes de chaque jour, oui, ce Great-Eastern, cette ville flottante que j’avais habitée pendant un mois, cette rencontre d’Ellen et de Fabian, cet incomparable Niagara, j’aurais cru que j’avais tout rêvé ! Ah ! que c’est beau, les voyages, « même quand on en revient », quoi qu’en dise le docteur !

Pendant huit mois, je n’entendis plus parler de mon original. Mais, un jour, la poste me remit une lettre couverte de timbres multicolores et qui commençait par ces mots :

« À bord du Coringuy, récifs d’Auckland. Enfin, nous avons fait naufrage… »

Et qui finissait par ceux-ci :

« Jamais je ne me suis mieux porté !

« Très-cordialement vôtre,
« Dean Pitferge. »


fin de la ville flottante.