Page:Verne - Vingt mille lieues sous les mers.djvu/362

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Le capitaine Nemo gravit un roc.

En effet, nous étions précisément au 20 mars. Demain, 21, jour de l’équinoxe, réfraction non comptée, le soleil disparaîtrait sous l’horizon pour six mois, et avec sa disparition commencerait la longue nuit polaire. Depuis l’équinoxe de septembre, il avait émergé de l’horizon septentrional, s’élevant par des spirales allongées jusqu’au 21 décembre. À cette époque, solstice d’été de ces contrées boréales, il avait commencé à redescendre, et le lendemain, il devait leur lancer ses derniers rayons.

Je communiquai mes observations et mes craintes au capitaine Nemo.

« Vous avez raison, monsieur Aronnax, me dit-il, si demain, je n’obtiens la hauteur du soleil, je ne pourrai avant six mois reprendre cette opération. Mais aussi, précisément parce que les hasards de ma navigation