Page:Verne - Voyage au centre de la Terre.djvu/41

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Je gagnai donc les bords de l’Elbe.

« Oui ! il est parfaitement reconnu que la chaleur augmente environ d’un degré par soixante-dix pieds de profondeur au-dessous de la surface du globe ; or, en admettant cette proportionnalité constante, le rayon terrestre étant de quinze cents lieues, il existe au centre une température qui dépasse deux cent mille degrés. Les matières de l’intérieur de la terre se trouvent donc à l’état de gaz incandescent, car les métaux, l’or, le platine, les roches les plus dures, ne résistent pas à une pareille chaleur. J’ai donc le droit de demander s’il est possible de pénétrer dans un semblable milieu !

— Ainsi, Axel, c’est la chaleur qui t’embarrasse ?

— Sans doute. Si nous arrivions à une profondeur de dix lieues seulement,