Page:Viaud - Des effluves ou émanations paludéennes.djvu/18

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le cours des grands fleuves et surtout à leur embouchure. Le pays que ces marais occupent sont plats, forme d’immenses plaines, des étendues de terre qui ont reçu des noms différents suivant les pays. Le voisinage des mers intérieures, des grands lacs sont encore des foyers d’émanations paludéennes.

Les régions élevées n’en sont pas toujours dépourvues, on les rencontre parfois sur quelques plateaux de montagnes secondaires, mais dans ces cas-là, ils sont en général d’assez peu d’étendue.

Les routoirs, les rizières, les inondations, le remuement et le défrichement des terres vierges, les alternatives de pluie et de jours chauds, les rosées nocturnes et abondantes, survenant après des journées torrides, l’inculture des terres, les mares, les fossés, les irrigations étendues mal soignées, certains foyers que l’incurie laisse s’accumuler dans l’intérieur des villes mêmes, sont encore des sources d’émanations miasmatiques. Tous ces foyers contiennent de l’eau une partie de l’année, émettent dans l’atmosphère des substances malfaisantes et exercent des effets nuisibles toujours en rapport avec la quantité et la nature des matières que l’eau renferme.

Nous devrions, pour compléter cette partie, parler des effets des marais ; mais nous les étudierons en nous occupant des effluves, puisque c’est à cet agent que les marais doivent leur funeste influence dans la production des maladies et sur la santé de l’homme et des animaux.