Page:Viaud - Des effluves ou émanations paludéennes.djvu/7

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pays salubre et populeux, et qu’enfin la désolation et la misère feront place à la richesse et à la prospérité.

Pour arriver à cet heureux résultat, et afin que les progrès de l’agriculture soient rapides, il faut que l’instruction agricole et les connaissances diverses qui s’y rattachent se propagent et se vulgarisent de plus en plus dans les campagnes. S’il est encore des pays qui soient arriérés, qui n’aient pas profité au même degré que d’autres des lumières que le temps et l’expérience ont apportées à la question qui nous occupe, il ne faut s’en prendre qu’à l’ignorance répandue parmi la population rurale, à la défiance avec laquelle ils ont toujours accueilli les conseils que des hommes compétents n’ont cessé de leur donner et les perfectionnements de toute sorte que le progrès entraîne toujours à sa suite.

L’aisance ou le bien-être au lieu de la gêne et de la pauvreté est une chose qui intéresse trop directement l’économie agricole et la fortune publique, pour qu’on n’essaie pas de détruire les obstacles qui s’opposent à son développement. Le but de ce mémoire est d’exposer les excellents préceptes qui nous ont été enseignés, que nous avons recueillis et puisés dans les ouvrages d’auteurs qui, plus autorisés que nous, ont déjà écrit sur ce sujet.

Avant de nous occuper des effluves, sujet qui fait l’objet de notre thèse, nous devons donner quelques détails sur les marais, puisque ce sont ceux-ci qui nous fournissent les lieux ordinaires d’où se dégagent ces agents, concourant à la genèse de maladies nombreuses et trop souvent funestes. Nous diviserons donc notre travail en deux parties principales : la première partie comprendra ce qui a trait aux marais ; dans la seconde, nous étudierons ce qui a rapport aux effluves ou miasmes paludéens.