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FOU

mirent les premiers les épreuves en usage. L’accusé qui n’avait pas cessé de protester de son innocence y était soumis sur sa demande. Il y en avait de plusieurs sortes, mais les plus usitées étaient les épreuves de l’eau et du feu. Dans le premier cas, on liait l’accusé de manière à ne point lui laisser la liberté de faire un seul mouvement, et dans cet état il était jeté dans une vaste cuve pleine d’eau, s’il allait au fond il était déclaré coupable, si, au contraire, il surnageait, personne ne songeait à douter de son innocence. Dans le second, il devait, pour donner la preuve de son innocence, tenir entre ses mains, durant un certain temps, et sans en être brûlé, une barre de fer rougie au feu. On conçoit tout ce que ces épreuves avaient d’incertain, aussi elles ne furent pas long-temps en usage et furent remplacées par les duels judiciaires. Celui qui accusait ou qui était accusé pouvait demander à prouver par le combat la vérité de son accusation ou de sa défense. L’histoire fait mention d’un grand nombre de combats de ce genre, parmi lesquels on cite celui de Jarnac contre La Chataigneraye, qui a donné naissance à un