Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 1.djvu/329

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à prospérer vos affaires, et que vous soyez toujours le soutien des malheureux.

« Agréez, Monsieur, les sentimens de ma considération, avec lesquels je suis,

Votre dévouée servante,
Geneviève PEYRON, Ve Diaque.

Rue du Pradel, 19.

Voici en quels termes je répondis à cette lettre ; car, quoique bien convaincu qu’elle n’émanait pas de la personne qui m’avait rendu l’important service de favoriser mon évasion, mais bien de quelque Arcasineur pensionnaire du bagne de Toulon, qui avait appris la circonstance qu’il me rappelait, par mes Mémoires, je ne voulais pas, si contre toute attente mes prévisions étaient fausses, m’exposer à manquer de reconnaissance.

« Je serais mille fois heureux, Madame, si le hasard me faisait retrouver la femme qui m’a si généreusement aidé, à Toulon, lors de mon évasion ; je suis tout prêt à reconnaître, comme je le dois, ce qu’elle a fait pour moi, mais je ne veux point m’exposer à être dupe.