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SAN

Tandis que les voleurs dont je viens de parler opèrent, celui qui est venu la première fois marchander des objets qu’il n’a pas achetés, file le malheureux qu’on doit voler, et s’il le voyait revenir du côté de son domicile, il ferait en sorte de l’accoster pour le retenir quelques instans, ou bien, il prendrait les devans afin de prévenir ses compagnons par un grand coup de sonnette.

Dans le courant du mois de novembre dernier, M. Keffer, marchand horloger, rue Jean-Jacques Rousseau, n° 18, vint me trouver après avoir été victime d’un vol commis par des Batteurs de Dig Dig, et accompagné de toutes les circonstances détaillées plus haut. Deux jours après la visite du sieur Keffer, j’étais parvenu à découvrir les coupables, qui furent mis immédiatement entre les mains de la justice.

Il est malheureux d’être forcé de recommander de ne se montrer humain qu’à bon escient. Mais les Batteurs de Dig Dig sont en même temps si adroits et si audacieux, qu’on ne saurait prendre de trop minutieuses précautions pour se mettre à l’abri de leurs atteintes.