Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/129

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SUR H5

lit, qui passe les trois quarts de sa vie exposé à toutes les injures du temps, qui mange du pain sec à la fumée de leurs cuisines, et qui vole pour se procurer quelques jouissances. Lorsqu’il existera des écoles dans lesquelles les enfans du peuple recevront une éducation proportionnée àleurs capacités ; lorsque des professeurs seront chargés de leur faire connaître et respecter les lois du pays et de leur apprendre par leurs paroles, et surtout par leur exemple, à chérir la vertu ; lorsqu’en sortant de ces écoles, ils pourront entrer dans un établissement pour y apprendre un état, et y contracter des habitudes d’ordre et de sobriété. Lorsque l’homme dénué de ressources pourra, sans craindre de se voir ravir le plus précieux et le dernier de ses biens, la liberté, aller trouver le commissaire de police de son A quartier, et lui demander ce qu’alors il obtiendra, du pain en échange de son travail ; lorsqu’en fin, quelques lois préventives seront écrites à côté des lois répressives de notre Code, alors seulement il sera permis dese montrer sévère sans cesser d’etrejuste ; car personne ne pourra jeter au visage du magistrat qui, torse qu’il est assissur son siège, représente la société