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assez importante pour être tentée. Cependant, si l’on voulait bien essayer de ramener insensiblement les libérés sur la bonne voie, je crois que la morale et l’humanité gagneraient quelque chose à cet essai..

Si le législateur n’avait pas pensé que les hommes qui ont failli pouvaient se corriger, et redevenir meilleurs, il urait sans doute conservé le code de Dracon. Mais s’il a voulu proportionner les peines aux crimes et aux défits ; s’îl a laissé aux magistrats chargés de les appliquer la faculté de les modérer encore, suivant que le coupable leur par attrait mériter, soit par ses antécèdens, soit par son repentir, plus ou moins d’indulgence, c’est qu’il avait au contraire la conviction que l’homme condamné à une peine temporaire pouvait s’amender, se corriger et reprendre dans la société la place qu’il n’avait que momentanément perdue. J’ai vu des exemples de correction bien frappans. J’ai employé des hommes qui n’avaient jamais exercé qu’une seule profession, celle de ’ voleur, qui avaient subi plusieurs condamnations, que l’on devait en un mot croire incorrigibles, cependant, je n’eus jamais l’occasion de me plaindre d’eux. Je puis le dire à haute