Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SUR 135

doit que ce que tous les hommes doivent, reprend ses anciennes habitudes, il va retrouver ses camarades du temps passé, qui lui donnent ce qui lui manque, un asile etdu pain, et bientôt il redevient malgré lui ce qu’il était jadis. Qui donc à tort ? C’est la société ; ce sont les préjugés. Pourquoi ne pas écouter l’homme qui vient à résipiscence, l’homme auquel une circonstance souvent indépendante de sa volonté, une mauvaise éducation, une passion qui n’a pas été combattue ont fait commettre une link quelquefois involontaire, et souvent excusable Pourquoi se montrer inhumain pour le seul plaisir de l’être ? A quoi sert un code qui pro-· · portion ne les peines aux défits, si le coupable est marqué pour toujours du sceau de la réprobation ? L’injuste préjugé créa la récidive. Que l’on ne croie pas que le libéré succombe toujours sans avoir combattu. Lorsque j’étais chef de la police de sûreté, des libérés qui avaient obtenu la permission de résider A Paris, et qui ne pouvaient trouver du travail, ve- q noient Souvent me’voir et me demander des secours. Je les seconrus long - temps, mais enfin je fus forcé de cesser, alors ils volérent g pour vivre.,