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truction serait trop difficile à établir, je ne vois pas ce que l’humanité pourrait perdre si quelques grands coupables profitaient des soins qui seraient prodigués à des hommes peut-être innocens.

Après les maisons d’arrêt, viennent les maisons de correction, destinées seulement aux condamnés qui n’ont à subir qu’un emprisonnement de moins d’une année. L’abus qui existe dans les maisons d’arrêt, existe aussi dans les maisons de correction ; c’est-à-dire que tous les hommes y sont confondus ; ainsi on trouvera des individus condamnés pour des fautes très-légères parmi des voleurs incorrigibles ; il y a plus même, dans beaucoup de villes de province, la même prison sert à tous les usages ; ainsi l’on trouvera réunis dans le même local, des voleurs, des forçats condamnés pour rupture de banc, des soldats, des détenus pour dettes, des enfans, et même des aliénés.

On ne sait vraiment quels termes employer pour flétrir la coupable incurie de l’autorité supérieure, qui laisse subsister un tel état de choses.

Depuis long-temps, et particulièrement durant les quelques années qui viennent de s’é-