Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/247

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cependant le beau caractère est bien connu, a dit quelque part qu’il ne lui vint pas à l’esprit une seule bonne pensée tant que dura sa captivité solitaire au château d’Olmutz.

Les prisonniers pourraient être séparés la nuit, et le silence devrait être observé dans les ateliers, mais ils devraient être réunis aux heures de récréations.

L’éducation des prisonniers ne devrait pas être négligée. On a établi des écoles régimentaires dans lesquelles les savans sont chargés d’instruire les ignorans ; rien n’empêche que de semblables écoles soient établies dans les prisons. Je crois qu’il résulterait de leur établissement un bien incalculable. Le prisonnier dont tous les instans seraient occupés n’aurait pas le temps de penser au mal ; il prendrait insensiblement goût à ce qu’on lui enseignerait, et ne tarderait pas à devenir meilleur. J’ai souvent trouvé l’occasion de remarquer que ceux des détenus qui ne savaient pas lire vendaient une partie de leur ration de pain pour louer des livres, et en écouter la lecture, il y a dans le cœur de l’homme un sentiment qui le porte à chercher l’instruction, surtout lorsqu’il vit en société.