Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/376

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de cette conversion, leur furent de très-chenastres thunes ; c’est la plus chenastre truche de toutime l’argot, et s’ils affurent ainsi les catholiques ils en font de même aux huguenots, car il y en a qui trollent de deux sortes de lucques, les unes pour ficher aux ratichons dans les entonnes, et les autres aux babillars ou anciens de la prétendue qui leur fichent de grosses thunes ; mais il y en eut un quy fut bien affuté pensant avoir deux lucques, car il perdit la plus chenastre. C’était un Hollandais qui estant venu en nostre vergne fainctement ou véritablement, se voulut convertir, il bia trouver un chenastre cornet d’épice, et rouscailler à sézière qu’il voulait quitter la religion prétendue pour attrimer la catholique. Le chenastre patron le reçut charitablement ; et l’interrogea par plusieurs luisants dont un entre les autres il demanda à sézière s’il n’avoit pas quelque lucque de son babillard, il répondit que si, et mit la main dans sa felouse et en tira une et la ficha au cornet d’épice pour la mouchailler, et quelques luysants après qu’il eut aquigé profession de foy, il demanda sa lucque au patron qui rouscailla à sézière qui l’avait aquigé rifodé. Le Haure sait combien le Hollandais fut fâché, en