Page:Vidocq - Mémoires - Tome 1.djvu/12

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seul avoir à me plaindre. Quelques rectifications m’ont paru indispensables, je les ai faites. Ceci explique la différence de ton dont on pourra être frappé en comparant entre elles quelques portions de ces Mémoires ; mais, à partir de mon admission parmi les corsaires de Boulogne, on se convaincra facilement que je n’ai plus d’interprète ; personne ne s’est immiscé ni ne s’immiscera désormais dans la tâche que je me suis imposée, de dévoiler au public tout ce qui peut l’intéresser ; je parle et je parlerai sans réserve, sans restriction, et avec toute la franchise d’un homme qui n’a plus de craintes, et qui, enfin rentré dans la plénitude des droits dont il fut injustement privé, aspire à les exercer dans toute leur étendue. Que si l’on concevait quelques doutes sur la réalité de cette intention, il me suffirait de renvoyer le lecteur au dernier chapitre de mon second volume, où il acquerrait déjà la preuve que j’ai la volonté et la force de tenir parole.