Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/105

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tout ça, nous arrivaient du rez-de-chaussée. Rafle générale, rafle générale, et désarmez-les. Je vous apprendrai, tas de canailles, à faire du train. » Ces paroles, prononcées avec l’accent provençal et entremêlées de quelques interjections occitaniques, qui, de même que l’ail et le piment, sont des fruits du pays, nous firent assez connaître que l’adjudant Bévignac était à la tête de l’expédition. Dufailli ne se souciait pas de tomber en son pouvoir. Quant à moi, on sait que j’avais d’excellentes raisons pour vouloir lui échapper. À l’escalier, bloquez lé passage, à l’escalier, trou dé dious, commandait Bévignac. Mais pendant qu’il s’époumonnait de la sorte, j’avais eu le temps d’attacher un drap à la croisée, et les obstacles qui nous séparaient de la force armée, n’avaient pas encore disparu, que Pauline, Thérèse, Dufailli et moi, étions déjà hors d’atteinte. Cette menace : Ne vous inquiétez pas, je vous repêcherai, que nous entendîmes de loin, ne fit qu’exciter notre hilarité ; le danger était passé.

Nous délibérâmes où nous irions achever la nuit ; Thérèse et Pauline proposèrent de sortir de la ville et de faire une excursion pastorale