Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/456

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y rentrèrent après les massacres. Les briseurs de vitres, qui, en 1827, préludèrent au carnage de la rue Saint-Denis, n’étaient pas, je le pense, de la brigade de sûreté. J’en appelle à M. Delavau, j’en appelle au directeur Franchet : les condamnés libérés ne sont pas ce qu’il y a de pire dans Paris, et dans plus d’une circonstance on a pu acquérir la preuve qu’ils ne se plient pas à tout ce qu’on peut exiger d’eux. Mon rôle, en matière de police politique, s’est borné à l’exécution de quelques mandats du procureur du roi et des ministres, mais ces mandats eussent été exécutés sans moi, et ils présentaient d’ailleurs toutes les conditions de la légalité. Et puis aucune puissance humaine, aucun appât de récompense, ne m’aurait déterminé à agir conformément à des principes et à des sentiments qui ne sont pas les miens ; l’on restera convaincu de ma véracité en ce point, lorsqu’on saura pour quel motif je me suis volontairement démis de l’emploi que j’occupais depuis quinze ans ; lorsqu’on connaîtra la source et le pourquoi de ce conte ridicule, d’après lequel j’aurais été pendu à Vienne pour avoir tenté d’assassiner le fils de Napoléon ; lorsque j’aurai dit à quelle trame jésuitique se rattache le fait controuvé