Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/66

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la permission, et on ne la refuse jamais. Ces obligations remplies, tout votre temps est à vous. Que voulez-vous de plus ? un bon engagement ? vous l’aurez ; mais dépêchez-vous, je vous préviens ; demain peut-être il ne sera plus temps ; les vaisseaux sont en partance, on n’attend plus que le vent pour mettre à la voile. – Accourez donc, Parisiens, accourez. Si, par hasard, vous vous ennuyez d’être bien, vous aurez des congés quand vous voudrez : une barque est toujours dans le port, prête à ramener en Europe ceux qui ont la maladie du pays ; elle ne fait que ça. Que ceux qui désirent avoir d’autres détails viennent me trouver ; je n’ai pas besoin de leur dire mon nom, je suis assez connu ; ma demeure est à quatre pas d’ici, au premier réverbère, maison du marchand de vin. Vous demanderez M. Belle-Rose.

Ma situation me rendit si attentif à ce discours, que je le retins mot pour mot, et quoiqu’il y ait bientôt vingt ans que je l’ai entendu, je ne pense pas en avoir omis une syllabe.

Il ne fit pas moins d’impression sur Fanfan. Nous étions à nous consulter, lorsqu’un grand escogriffe, dont nous ne nous occupions pas