Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/73

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se faisait tard M. Belle-Rose prit congé de nous, mais en homme qui connaît son monde. Avant de nous quitter, il eut l’attention de nous indiquer un endroit où nous pourrions aller nous reposer. Présentez-vous de ma part, nous dit-il, au Griffon rue de la Mortellerie ; recommandez-vous de moi, dormez tranquilles, et vous verrez que tout se passera bien. Fanfan ne se fit pas tirer l’oreille pour payer l’écot : – Au revoir, nous dit Belle-Rose, je viendrai vous réveiller.

Nous allâmes frapper à la porte du Griffon, où l’on nous donna à coucher. Fanfan ne put fermer l’œil : peut-être était-il impatient de connaître le coup que M. Belle-Rose devait lui montrer ; peut-être était-il effrayé ; c’était plutôt ça.

À la pointe du jour, la clef tourne dans la serrure : quelqu’un entre, c’est M. Belle-Rose. – Morbleu ! est-ce qu’on dort les uns sans les autres ? branle-bas général partout ! s’écrie-t-il. En un instant nous sommes sur pied. Quand nous fûmes prêts, il disparut un moment avec Fanfan, et bientôt après ils revinrent ensemble. – Partons, dit Belle-Rose ; surtout pas de bêtises ; vous n’avez