Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/111

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Saint-Jean, me dit-il, » et nous prenons ensemble le chemin de la Halle au Blé. Parvenus dans le pourtour, il m’indique à peu de distance, et presque en face du corps-de-garde, une maison dans laquelle il doit s’introduire. « À présent, mon ami, ajoute-t-il, ne vas pas plus loin, attends-moi, et ouvre l’œil, je vais voir si la larque est décarée, (si la femme qui occupe la chambre est sortie) ».

Masson ouvre la porte de l’allée, mais il ne l’a pas plutôt refermée sur lui, que je cours au poste où, m’étant fait reconnaître du chef, je l’avertis à la hâte qu’un vol est au moment de se commettre, et qu’il n’y a pas de temps à perdre, si l’on veut saisir le voleur nanti des objets qu’il emporte. L’avis donné, je me retire et retourne à l’endroit où Masson m’avait laissé. À peine y suis-je, quelqu’un s’avance vers moi : « Est-ce toi Jean Louis P

— » Oui, c’est moi, répondis-je, en exprimant mon étonnement de ce qu’il revenait les mains vides.

— » Ne m’en parle pas ! un diable de voisin qui est arrivé sur le carré m’a dérangé dans mon opération ; mais ce qui est différé n’est pas perdu. Minute, minute ! laisse bouillir le mou-