Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/141

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un vinooq. 1 :1

plantez -· vous là- ; Lenoir, Dubuisson et Étienne, ainsi s’appelait le garçon de chan-. tier, vont se mettre à ll’autre bout : ils feront l’z’amzÃs, et moi, z’en face sur le pieu (lit), ous que je fais public.

— » Quoi que c’èst public ? reprend Étienne. — » Eh oui ! le monde, si t’entends mieux. Est-il buche, le garçon de chantier ? — » Je suis t’un spectateur.

— » Et non I fichu bête, c’est moi. T’es un ami ; à ton posse, v’la le spectaque qui va commencer. »

Nous sommes censés dans une guinguette de la Courtille : chacun cause de son côté, je me lève, et sous prétexte de demander du tabac, je lie conversation avec les amis de l’autre table, je lance quelques mots d’argot, on voit que fentmve (que je suis au fait de la langue), on me fait un sourire dl intelligence que je rends, et il · devient constant que nous sommes gens de même métier. Dès lors arrivent les politesses d’usage, c’est un verre de plus qu’il faut. Je déplore la- dureté des temps. Je me plains de ne pouvoir goupiner : on me plaint, on se plaint. E Nous entrons dans la période de Yattendrissement et de la pitié ; je maudis la mille (la police),