Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/201

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du repaire où elle comptait rencontrer son objet. Nous parcourons les salles. Sans crainte de déranger d’amoureux tête-à-tête, nous donnons notre coup-d°œil dans chacun des cabinets qui forment, sur les’corridors, une double rangée • d’à parte. Hotot n’y était pas, et la rivale de Fé· licité était aux cent coups, ses yeux s’échap= paient de —leur orbite, ses lèvres se couvraient · d’éeume ; elle pleurait, elle fulminait, . c’était u · une épileptique, une énergumène ; échevelée, pâle, le visage horriblement contracté, et les cordesdu. cou tendues, elle offrait l’aspect hideux ·. d’une de ces myologies cadavéreuses auxquelles le fluide galvanique a rendu le mouvement. Terribles effets de l’amour et de l’eau-de-vie, dela jalousie et du vin ! Toutefois, dans la crise qui l’agitait, Émilie ne me perdait pas de vue, elle ’ · s’attachait à moi, et jurait de ne pas me quitter qu’elle n’eût rejoint l’ingrat qui lui causait tant de tourments ; mais elle n’avait.plus rien à m’apprendre, et il y avait assez long-temps que je la traînais pour souhaiter me débarrasser d’elle ; je lui fis entendre que j’allais m’enquérir si Fée licité était rentrée, ce qui était facile, puisqu’elle habitait dans une maison à portier. Émilie qui jusque-là avait eu tantà se louer