Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/221

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O ’ · un VIDOOQ· au I

remise au lendemain, et puisqu’il n’y a rien à faire, je me rejette sur le flanc, et m’endors., Peu d’instants après] je m’éveille en sur saut, je crois avoir entendu. frapper à la’porte ; des coups redoublés me prouvent que je ne me’suis pas trompé. Que veut-on P’Est-ce nous que l’on demande ? Ce n’est pas probable, puisque personne ne ëgnnaît notre retraite. Cependant ’ un de mes compagnons va se lever, je lui fais · signe de se tenir coi ; il ne s’élance pas moins de son lit ; alors, à voix basse, je lui recommande d’écouter, mais sans ouvrir ; il se place près de la porte, Gosnet, couché dans la chambre contiguë, ne bougeait pas. On continue de frapper, et, par mesure de précaution, je me hâte de passer mon pantalon et ma veste ; Doré, après en avoir fait autant, retourne se mettre aux aguets ; mais tandis qu’il prête l’oreille, sa maîtresse me lance un coup ’.d’œil tellement expressif, que jel n’aipas de peine l’interpréter ; ’ je soulève mon matelas du côté des pieds, que ’ vois-je ? un énorme paquet de fausses clefs et une pince. Tout est éolairci, j’ai deviné le complot, et afin de le déjouer, je m’empresse, sans ’mot dire, de placer- les clés dans mon chapeau » et la pince dans mon pantalon ; puis m’appro- ’