Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/236

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ne. nâxoinfi

u plus de trois semaines que j’étais à sa recherche, quand le hasard me le fit rencontrer dans un cabaret de la rue Saint-Antoine, à Yenseigne du Bras d’Or. J’étais seul, et il était en nombreuse compagnie : tenter de le saisir ex abrupte, c’eût été m’exposer à le manquer, car il pouvait se faire qu’il voulût se défendre et qu’il fût soutenu. Boucher avait été agent de police, je ’l’avais connu dans cet emploi, ei : ’même nous · étions assez bien ensemble : il me vient dans l’idée de l’aborder comme ami, et de lui monter un coup à ma manière. J’entre au cabaret, et allant droit à la table où il est assis, je lui tends la main, en lui disant : « Bonjohr, mon ami Cadet.

— » Tiens, v’la l’ami Jules, veux-tu te rafFraî· ’aan chir, demande un verre ou prends le mien. — » Le tien est bon, .tu n’as pas la gale aux dents : (je bois) ah çà ! je voudrais bien te dire un mot en particulier, .

I — » Avec plaisir, mon âls, je suis t’a toi. » Il se lève et je le prends sous le bras ; « Tu, te souviens, lui dis-je, du petit matelot, , qui était de ta chaîne.

— » Oui, oui, un petit gros court, qui était a du deuxième cordon, n’est-ce pas ? <