Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/252

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de conviction, quant à l’enfant qu’elle avait enlevé à son insu, on le rendit immédiatement à sa mère. La voleuse en eut pour ses cinq ans de prison. C’était, je crois, la cinquième ou sixième condamnation qu’elle subissait ; depuis, elle s’est encore fait reprendre de justice, et je ne serais pas surpris qu’elle fût toujours à Saint-Lazare. Sophie ne voyait rien que de très naturel au métier qu’elle faisait, ’ et la répression, lorsqu’elle ne pouvait l’éviter, était pour elle un aecidenttout comme un au- ’ ’tre. La prison ne lui faisait pas peur, loin de là, ’ elle était en quelque sorte sa sphère ; Sophie y avait contracté ces goûts plus que bizarres, que ne justifie pas l’exemple de l’antique Sapho, et sous les verrou :, les occasions de-s’abandonncI· à ses honteuses dépravations étaient plus fréquentes ; ce n’était pas, comme on le voit, sans E motifs qu’elle prisait si peu la liberté. Était-elle arrêtée, Yévénement lui causait bien quelque peine, mais ce n’était qu’une impression passagère, et elle se consolait bientôt par la perspec-’ ~ tive des mœurs qui lui plaisaient. C’était un bien étrange caractère que celui de cette femme ; que l’on en juge : une nommée Gülion, avec qui elle vivait dans une coupable intimité, est