Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/256

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au minerais

d’un excellent serviteur, sans compter la discrétion, l’intelligence et la piété. Dans une conjoncture aussi grave, il était évident qu’on ne pouvait jeter les yeux que sur Moiselet, ce fut lui que l’on choisit ; et la cachette, disposée avec’beaucoup d’art, fut bientôt prête à recevoir le trésor qu’elle devait préserver ; six pieds de terre furent étés sur les espèces du curé, auxquelles faisaient compagnie des diamants pour une valeur de cent mille écus, que M. Sénard avait en fermés dans une petite boîte. La ’fosse comblée, le sol fut si parfaitement applani, qu’on se serait donné au diable que depuis la · création il n’avait pas été remué. « Ce brave Moiselet, disait M. Sénard, en se frottant les mains, il nous a arrangé cela à merveille. Ma >i foi, messieurs les Cosaques, vous aurez le nez ’ En, si vous trouvez celle-là. » Au bout de quelques jours, les armées coalisées font de nouveaux progrès, et voilà que des nuées de Kirguiz, de Kalmouks et de Tartares de toutes les hordes-et de toutes les couleurs, s’éparpillent ’dans- la campagne aux environs de Paris. Ces hôtes incommodes sont, . comme on le sait, . fort avides de butin ; ils font partout un ravage ’. ’ épouvantable, point d’habitation qui në leur,