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bientôt trente-six heures que je nlai rien · pris ?

— » Vous me faites de la peine, mon bon ami ; comment donc, vous êtes encore à jeun É allons, allons, vous dînerez ici. J’avais en effet une faim capable de donner au mensonge que je venais de faire toutes les apparences d’une vérité : un pain de deux livres, une moitié de volaille, du fromage et une bouteille de vin qu’il me servit, ne séjournèrent pas long-temps sur la table ; une fois rassasié, je me mis à l’entretenir de ma fâcheuse position. Voyez}, monsieur, lui disgie, s’il est possible d’être plus à plaindre ; je sais quatre métiers, et des quatre je ne puis en utiliser un seul ; tailleur, chapelier, cuisinier ; je’fais un peu de tout, et n’en suispas plus avancé. Mon premier état était tapissier-miroitier., —· » Tapissier-miroitier, reprit-il vivement l » Et sans lui laisser le temps de réfléchir à l’imprudence de cette espèce d’exclamation : ’Eh oui ! poursuivis-je, tapissier-miroitier ; ’ » c’est celui de mes quatre métiers que je con’ ix.nais le mieux, mais les affaires vont si mal qu’on ne fait presque plus rien en ce moment. ’ -··=- ’ » Tenez, mon ami, me dit le charmant