Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/292

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Aussitôt, muni de mandats de perquisition, je ’fis une descente chez le fondeur : les broderies étaient intactes, je les remis à l’agent pour les reporter à Perrin, et au moment où ce dernier, impatient de saisir les billets, donnait le premier coup de ciseaux dans les parements, je parus avec le commissaire". On trouva chez Perrin toutes les preuves du trafic illicite auquel il se livrait : une foule d’objets volés fut reconnue dans ses magasins. Ce recéleur, conduit au dépôt, fut immédiatement interrogé, mais il ne donna d’abord que des renseignements vagues, dont il n’y eut pas moyen de tirer parti. ’n Après sa translation à la Force, j’allai le voir pour le solliciter de faire des révélations, je ne · pus obtenir de lui que des signalements et des indications ; il ignorait, disait- il, les noms des personnes de qui il achetait habituellement. Néanmoins, -le peu qu’il m’apprit m’aida à’ ~ former des soupçons plausibles, et à rattacher mes soupçons à des réalités. Je tis passer suc= cessivement devant lui une foule de suspects, et sur sa désignation, tous ceu ; qui étaient cou=· pables furent mis en jugement. Vingt-deux furent condamnés aux fers ; parmi les contumaces était un des auteurs du vol commis au x ’